Sunshine

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L’univers tranquille de Sunshine, 16 ans, bascule à cause du déménagement que lui impose sa mère adoptive Kate. Pour des raisons professionnelles, Kate conduit sa fille à l’autre bout des Etats-Unis, dans une maison qu’elle choisie sur Internet. Sunshine constate que rien n’est à son goût : la maison est décrépie, l’intérieur est moche et sombre. Pour couronner le tout, une odeur de moisi flotte dans l’air, l’humidité imprègne les moquettes, la température ambiante donne la chair de poule en permanence. La première nuit, Sunshine entend des pas et des pleurs à l’étage. Bizarrement, sa mère n’entend rien. Sunshine constate aussi que ses affaires ne restent jamais à leur place, sur les étagères de sa chambre. Aucun doute, la maison est hantée. Bientôt Sunshine découvre qu’il s’agit de l’esprit d’une fillette de 10 ans, auquel elle va peu à peu s’habituer. Mais, un autre esprit rôde, bien plus maléfique… Au cours d’une nuit particulièrement angoissante, sa mère entend cette fois aussi des hurlements en provenance de la salle de bains. De l’eau brune coule à flots sous la porte bloquée. Pourtant il n’y a personne derrière, quoique des traces de lutte soient visibles. Kate semble enfin reconnaître qu’il se passe des choses bizarres dans cette maison. Malheureusement pour Sunshine, dès le lendemain matin, Kate a tout oublié et se comporte de plus en plus étrangement…


 Mon avis:

sunshine
Edition: Black moon

Sortir: 2016

Genre: Thriller

Page: 304

4coeurs

Kprecieuse

 

La première chose qui m’a attiré sur ce livre c’est la couverture : je ne savais pas dans quel sens la regarder, mais en tout cas elle m’a intriguée. Sans avoir lu la quatrième de couverture, on comprend que l’on n’est pas dans de la romance :p. Je confirme : pas d’amour, de premier baiser, mais du brouillard, une maison à faire peur un clown heureux, un fantôme ou même plusieurs à vrai dire, et une gamine de 16 ans qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. Bref, l’ambiance colle bien à la couverture. Il ne m’en faut pas plus pour avoir envie de tenter cette aventure, et dès le premier chapitre on plonge.

 

Oscar se roule en boule contre moi et je caresse sa fourrure chaude. Je me dis que c’est parti pour une nuit blanche à regarder le plafond pendant des heures; Mais non. Mes paupières se ferment. Je m’endors.

Mais je le jure, au moment de sombrer complètement j’ai encore entendu quelque chose. Une voix enfantine m’a chuchoté: « Fais de beaux rêves. »

Voilà le décor est planté. C’est parti.

Nous suivons donc Sunshine qui vient de fêter ses 16 ans avec sa mère adoptive et sa meilleure amie. Pourquoi je parle de cela ? Car c’est à ce moment là qu’elle va ressentir pour la première fois une chose étrange : un frisson d’abord, la température qui baisse, l’impression d’être observée… S’en suit un déménagement dans la foulée pour aller dans le fond du pays, la zone la plus grisâtre de la Terre (à ce qu’il paraît), dans une maison trouvée à la va-vite sur le Net. Adieu Texas et soleil, bonjour Washington. Alors, évidemment, on pense à Twilight pour le changement de décor hein ^^ Mais je vous rassure, on n’est pas du tout dans la même optique. On est plus dans le « Flippant », et pour vous convaincre, rien de mieux qu’un extrait.

Notre maison est située dans une impasse qui se termine sur un champ noyé dans le brouillard. Notre jardin est entouré d’une horrible clôture rouillée. Les maisons du quartier sont deux fois plus petites que leurs jardins, perdues au milieu, comme si les gens ne voulaient rien voir ni rien entendre de leurs voisins. Aucun enfant dehors, aucun papa en train préparer un barbecue. L’immensité des sapins empêche la lumière de les traverser et la rue est jonchée d’aiguilles.

Je suis sûre que le reste de Ridgemont est sordide. Flippant. Qu’est-ce qu’il peut y avoir de plus flippant qu’une ville au pied de la montagne sous un ciel gris, même en pleine été? J’ai l’air d’abuser du mot flippant, mais ce n’est pas faute de dico sur mon portable: C’est parce qu’il n’y a pas de mot mieux adapté.

C’est certain que ce n’est pas de ce genre de coin où je m’imagine vivre. En revanche, c’est bien ici que va évoluer l’histoire de Sunshine qui, en prime, héritera d’une chambre ROSE de chez rose. Et de nouveaux compagnons quelques peu « invisibles ». Bref, vous imaginez la suite : craquement de plancher, jouets qui changent de place, voix d’enfant… Les évènements étranges vont s’accélérer petit à petit, mais personne ne voudra la croire. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Nolan, un jeune étudiant, un peu « flippant » comme elle. Marginaux tous les deux, avec leur style bien particulier, il va être son plus grand soutien. Tous deux vont avancer doucement dans les énigmes qui entourent Sunshine.

Côté personnage, j’ai pas mal accroché à Sunshine : on ressent bien le côté adolescente flippée de tout, mais petit à petit elle va enregistrer les choses et apprendre à leur faire face (chose que je ne pourrais pas faire personnellement ^^). J’ai adoré Nolan en revanche, le fan inconditionnel de son grand-père. Je trouve qu’ils forment à tous les deux une belle paire. Le duo fonctionne bien sans être dans le glamour des romans à l’eau de rose, car il n’est pas question d’amourette ici (pour le moment^^). On a d’autres personnages secondaires, mais parmi eux, mon préféré restera la prof d’art, complètement barjo : Mme Wilde . J’ai juste trop rigolé dans ses cours. Elle est bien perchée Mme Wilde. Je l’imagine comme un mélange de Sibylle Trelawnay de Harry potter (oui, oui, souviens toi la prof de divination^^) mais avec un style à la Mercredi de la famille Adams. Un petit extrait pour mieux comprendre?

Mme Wilde est branchée sur le dessin de Tabitha (un vase). Elle demande s’il s’agit d’une métaphore de notre enveloppe charnelle, de nos corps fragiles et éphémères. « Non, répond Tabitha. C’est juste un vase. Je le trouve joli. » Déçue, Mme Wilde lâche le dessin et s’en va.

Pour ce qui est de l’écriture, je la trouve agréable et légère comme tout bon livre young adulte qui se respecte. Donc pas de difficulté particulière : une bonne narration, ni trop ni trop peu de description. Un bon dosage de flipouille et d’intrigue. Bref, une plume très agréable et qui atténue le côté Thriller. On n’est pas dans du Stephen King ou du Sire Cédric, attention. Il ne s’agit pas de flipper tout du long mais on a une dose acceptable pour bien saisir l’ambiance électrique. Si vous en avez marre des livres à l’eau de rose, que vous avez envie de changer de style sans virer dans le thriller pure et dure, je vous conseille fortement ce livre. Une très agréable lecture qui se lit très vite. Vivement la suite.

 

 

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